Mes auteurs

JCS vu par :


- Pascal Teulade
- Cathy Bernheim
- Line Gamache
- Susie Morgenstern

Pascal Teulade

Version chevaleresque

Je n'étais rien… Qu'un vil manant traînant ses savates trouées sur le pavé de Paname. Quand par un beau matin d'hiver, un superbe chevalier en armure, tel Du Guesclin, est arrivé sur son fier destrier. Je me suis jeté à ses pieds, le suppliant de me laisser en vie.
Alors de sa voix de stentor, il m'a tancé :
-Lève-toi homme de peu (de peu de quoi, ça, il ne m'a jamais dit)… je t'emmène dans mon château, à l'école des loisirs …
La terreur s'est emparée de moi ! Moi qui ai toujours détesté l'école et presque autant les loisirs … Puis sans peur, ni reproche, le chevalier Sarrazin a pointé son épée sur ma gorge (un peu nouée quand même) et a crié :
- Écoute, Écris des histoires ou je te fais jeter dans les oubliettes de l'édition enfantine !

J'ai eu trop peur, lâchement je me suis mis à écrire des histoires… Des histoires de peu …! Merci Jean Charles.

Version prise de tête

Comment dire que tu es l'illustrateur du monde, le plus fin, le plus délicat sans cela paraisse faux, surfait ? Comment raconter ce que l'on ne s'est jamais dit ? Comment parler de ces ouvrages réalisés dans la sueur... Faut-il avouer à tous les internautes, que tu n'as jamais dessiné et que tu as un nègre..., faut-il tout dire... Comment rester simple quand tout autour de soi est compliqué... Comment avoir l'air compliqué quand les choses sont simples ... En apparence ?
Pourquoi surtout ne pas faire un texte attendu ; et pourquoi passer du temps à faire ce texte inutile et futile !…

Version drague

Jean-Charles ? oui, on a fait des livres, noirci quelques papyrus ensemble.
Etait-ce des albums pour les enfants ou le grand album de la vie qui s'ébauchait, page après page ? … Pourquoi ne pas le continuer ensemble ! À quatre mains ?
Yeux dans les yeux ? réponds jicé, Je peux t'appeler jicé, ou jiji… Jean Charles, dis-moi oui ? Oui ?



Version parano

La première fois que j'ai rencontré jean-Charles, je savais, à son regard de hyène, qu'il voulait me piquer mes idées… Et il a réussi. Aujourd'hui,je n'ai plus d'idée !
Quand j'imaginais un dessin, il le dessinait, me volant ainsi les images de la tête.
Voleur d'images, voleur de rêves !Jean-Charles Sarrazin n'est qu'un pilleur de tombe; … Écoutez plutôt ; Il a essayé de me voler mon fric, me demandant par exemple de partager les fortunes gagnées grâce à nos albums, arguant qu'il avait fait quelques gribouillis dérisoires sur mes écrits méritoires…

Version ego

Je ne suis pas capable d'écrire un texte simple… Je ne peux qu'en écrire plusieurs, je ne sais pas écrire moins de 800 pages ! Et puis écrire sur moi, sur nous, m'est impossible … Je ne me connais pas assez ou plutôt je me connais trop !
Comment dire que j'ai aimé travailler avec toi, alors qu'en réalité, j'ai surtout aimé travaillé avec … moi-même!…




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Cathy Bernheim

Cathy Bernheim aime raconter aux enfants des histoires qui sont à la fois vraies et fausses. C'est difficile à dessiner, alors elle est bien contente quand Jean-Charles le Sarrazin se penche sur l'une d'elles pour l'aider à la traduire en belles images.

Parce que Jean-Charles, c'est un homme très secourable, toujours disposé à vous donner de son temps pour la bonne cause des jeux de mots et d'images. C'est d'ailleurs comme ça qu'ils se sont rencontrés, invités au Salon du livre pour la jeunesse de Montbéliard. Ils descendaient du train, lui avec un petit sac à dos, elle traînant, tirant, transportant son sac et son cartable avec un ordinateur portable mais quand même pas ultra-léger. Il l'a vue dans la peine, il l'ai aidée à porter quelque chose, et ils se sont mis à parler… cinéma. Il faut dire qu'elle est critique de cinéma et lui, grand amateur de westerns, de petit polars et de films de facture plutôt classique. Le noir et blanc sur un écran ne lui fait pas peur, à lui qui pourtant aime tant la couleur. Quant à elle, parler sans fin d'un film qu'on vient de voir et d'aimer, de préférence, a toujours été son sport favori. Ils étaient faits pour s'entendre. Alors, elle a écrit "On tourne!" pour raconter aux enfants comment on fait des films, et il a illustré l'histoire mieux que dans ses rêves à elle (c'est elle qui le dit, on peut la croire).

A part ça, Cathy Bernheim est l'auteur de biographie de personnes vraies et célèbres comme Mary Shelley (l'auteur de Frankenstein), le peintre Picabia ou l'illustratrice-dessinatrice Valentine Hugo… Ainsi que quelques essais sur l'amour ("L'amour presque parfait", éd. du Félin, 2003) , les femmes ("Perturbation, ma sœur", éd; du Seuil, 1984) et les enfants ("Dors ange amer", éd. de Seuil, 2005)… d'abord! elle est aussi l'auteur d'un livre de science-fiction où elle imaginait que le prochain Frankenstein serait une femme, nommée Fanny Fraudenstein qui créerait artificiellement un véritable être humain en l'an 2046.

On attend cette date arrive pour savoir si c'est un livre prémonitoire ou c'est juste de la pure invention.

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Line Gamache

Line Gamache évolue dans le milieu des arts visuels depuis 1989, année où elle termine son baccalauréat en arts visuels à l'université Concordia. Elle est connue comme peintre, sculpteure et patenteuse de l'art.

Elle commence à faire de la bande dessinée en 1996 avec « Peut-être à la Saint-Glinglin » qu'elle publie à compte d'auteure. Dans cette histoire, elle raconte ses états d'âme face aux nombreux refus qu'elle essuies dans le merveilleux monde des demandes de bourse. Ce fut le point de départ d'une nouvelle passion, raconter des histoires. Depuis qu'elle fait de la bande dessinée, Line Gamache, affectionne particulièrement l'autobiographie. Elle aime le côté intimiste que ce style lui permet d'aborder.

Line Gamache a publié dans plusieurs collectifs dont le fameux comix 2000, anthologies de 2000 pages édité en France par l'Association. Cet album regroupe la crème des auteurs de b.d. (alternatif) de par le monde. On la retrouve aussi dans le collectif « Cyclope » et « l'enfance du cyclope », édité par les 400 coups, collection Zone Convective.

En 2000, année, elle devient enfin boursière du C.A.L.Q pour faire sa première longue histoire en bande dessinée (56 pages). « Té malade, toi » est sortie à l'automne 2004 aux éditions 400 coups dans la collection zone Convective. Dans ce livre, elle raconte l'histoire de sa petite sœur Josée, qui souffre d'un handicap intellectuel. Cet album traite de l'intolérance, de l'ignorance et de la différence.

Elle rencontre Jean-Charles Sarrazin grâce à son ami Siris qui le connaît depuis de longues années, elle le rencontre d'abord à travers les longs courriers qu'il écrit à celui-ci et dont elle lit des extraits. Puis c'est lors d'un passage à Paris où elle s'arrête chez lui, qu'elle fait enfin sa connaissance. C'est lors d'un deuxième passage à Paris, que celui-ci la convainc d'écrire une histoire pour enfants. En revenant au Québec, elle se met à l'écriture de sa première histoire pour enfant « Mademoiselle Hiver Winter » , qu'elle envoie aussitôt à Jean-Charles pour avoir ses commentaires.

L'histoire semble beaucoup lui plaire, puisqu'il lui propose de l'illustrer. Sur les conseils de Jean-Charles, ils peaufineront cette histoire en se l'envoyant par courrier informatique jusqu'à ce qu'il la trouve assez bien structurée pour la présenter à sa maison d'édition « l'école des loisirs », qui accepteront par la suite de la publier.

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Susie Morgenstern

"Les premières impressions ne sont pas toujours les bonnes! Quand Arthur Hubschmid m'a envoyé les illustrations de "Un papa au piquet" (1993), j'étais furieuse. J'avais décrit le papa en question avec une île au milieu des cheveux et voilà que Jean- Charles m'avait dessiné un hirsute extrême.

12 ans plus tard, j'ai proposé à JC un texte intitulé "Double doudou". Quand il m'a envoyé ses croquis, il y avait une grande partie sur l'enveloppe couverte de soutiens-gorge volant dans le vent. Le facteur, curieux, a monté mes 105 marches pour me le livrer main propre. J'ai ouvert l'enveloppe et il s'est assis pour lire toutes les feuilles du futur album.

On rêve de retravailler ensemble ... et on le fera !"

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